Située à l’ouest de la Côte d’Ivoire, la région du Cavally
occupe la zone frontalière avec le Libéria sur plus de 150 km dont une grande
partie est matérialisée par une frontière naturelle, le fleuve Cavally, qui
sépare les deux pays. De part et d’autres de la frontière, se trouvent les
mêmes populations autochtones d’ethnie Guérés. Les régions frontalières
sont :
·
Au nord, la région du Tonkpi (Dan,
Toura) ;
·
A l’est, la Région du Guemon (Wê) et de
la Nawa (Bété et Bakoue) ;
·
Au sud, la région de San Pedro (Bakoue,
Neo et Kroumen ;
·
A l’ouest par le Libéria comme indiqué
précédemment
Le climat y est de type tropical chaud et humide favorisant
une pluviométrie abondante et régulière donnant une végétation luxuriante
propice à l’agriculture. La région est abondamment arrosée par plusieurs cours
d’eau, dont le fleuve Cavally et de grandes rivières : N’zo, Douihi, N’zé,
Niyon et Goin.
Elle présente également d’immenses plaines, de nombreux et larges bas-fonds et des collines et la végétation est de type forestier dense et humide. La région dispose d’aires protégées dont les plus importantes sont les suivantes : la forêt classée du Goin Débé (133 170 ha), la forêt classée du Cavally (64 200 ha), la forêt classée du Scio (88 000 ha), la forêt classée de Santé et le Parc national de Taï (3 500 km2) qui est la réserve la plus protégée.
La population résultant du Recensement général de la
population et de l’habitat (RGPH) 2014 de la région du Cavally est de 459.964
habitants; soit une densité comprise entre 48 et 50 habitants au km². Les
populations autochtones vivant dans la région du Cavally sont des Gueres du
Cavally (agriculteurs, chasseurs et planteurs) auprès de qui ont retrouve des
Gueres du Guemon (réfugiés de 2002 et 2010-2011).
C’est une région de forte immigration. 36% de la population
est d’origine étrangère, essentiellement de la sous-région contre 26% au plan
national. Ainsi, à côté des populations autochtones, nous retrouvons des
allochtones constitués de :
·
Baoules (planteurs cacao),
·
Yacoubas (planteurs cacao),
·
Maous (commerçants, planteurs et
transporteurs),
·
Senoufos (planteurs cacao),
·
Odiennekas (commerçants et
transporteurs),
·
Lobis (planteurs cacao),
·
Et Gouros (planteurs cacao).
La communauté étrangère est composée, dans l’ordre
d’importance des effectifs, de :
·
Burkinabés (majoritaires),
·
Libériens,
·
Maliens,
·
Guinéens,
·
Et des ressortissants des autres pays
de la CEDEAO.
La région du Cavally a une superficie d’environ 11 376 km²
et est composée de 4 départements :
– Guiglo (chef-lieu) ;
-Bloléquin ;
-Toulépleu ;
-Taï.
Elle compte dix-sept (17) sous-préfectures réparties comme
suit :
– dans le département de Guiglo : les sous-préfectures
de Guiglo, Kaadé et les sous-préfectures non encore ouvertes de Bédy-Gouazon et
de Nizahon ;
– dans le département de Bloléquin : les
sous-préfectures de Bloléquin, Doké et Zéglo et sous-préfectures non encore
ouvertes de Diboké et Tinhou.
– dans le Département de Taï : les sous-préfectures Taï et
Zagné.
– dans le département de Toulépleu : sous-préfectures
de Toulépleu, Bakoubly, Péhé, Tiobly et Méo la sous-sréfecture non ouverte de
Nézobly.
Les principales activités économiques exercées sont :
– l’agriculture de rente (cacao, hévéa, café, palmier à
huile et colatier) ;
– l’agriculture vivrière (riz, maïs, manioc, banane plantain
et banane douce, igname, taro et patate) ;
– les cultures maraîchères (aubergine, piment, gombo,
laitue, haricot) ;
– la pêche traditionnelle et la pisciculture ;
– la pratique d’élevage traditionnel (bovins, ovins,
caprins, porcins, aviculture).
Les usines implantées sont celles de Thanry (Guiglo),
BTA et NEFBA (Zagné) dans le bois, Compagnie Hévéicole du Cavally (CHC) à Zagné
dans la transformation du caoutchouc.
La région dispose également d’un riche potentiel minier avec
des indices de Cobalt, Nickel, d’or et de diamant.
Il y a à ce jour trois (03) permis de recherche d’or
accordés : un (01) à Zagné et (02) deux à Bloléquin (SMI et une société Russe
la GPB).
La région du Cavally a un riche patrimoine culturel et
touristique avec ses nombreuses aires protégées, ses poissons sacrés, ses
montagnes et les festivals de danses des « Koui et Glae » (masques).