La région de la Marahoué est située au centre-ouest de la
Côte d’Ivoire. Elle est limitée au nord par la région du Béré, au sud par la
région du Gôh, à l’est par les régions du Gbêkê et du Bélier, à l’ouest par la
région du Haut-Sassandra.
Elle est à cheval entre la zone de forêt et la zone des
savanes. La superficie de la région est de 9 092,48 km² dont 4 222,48 km² pour
le département de Bouaflé, 3 252 km² pour le département de Zuénoula et
1 618 km² pour le département de Sinfra.
Le relief est relativement plat. Il est composé de bas
plateaux avec quelques bas-fonds et de collines dont l’altitude moyenne est de
260 mètres. Le sol est de type ferralitique sous forte pluviométrie ; il est
hydromorphe sur les rives du Bandama et de la Marahoué.
Le climat est de type baouléen et caractérisé par deux (02)
grandes saisons alternées par deux (02) petites : une grande saison sèche (de
décembre à fin février), une grande saison de pluie (de mars à juin), une
petite saison sèche (de juillet à août) et une petite saison de pluie (de septembre
à novembre).
La pluviométrie moyenne annuelle est comprise entre 1800 et 2000 mm et la température moyenne annuelle 25, 30°Celsius. La région est drainée par le fleuve Bandama rouge et la Marahoué et les rivières Baha, Ouréné, Bôlè, Zabré, Bouré, Dromonyi.
Zone de transition, la région de la Marahoué est partagée
entre la forêt dense au sud et à l’ouest, la savane arborée au nord et à l’est.
Les essences dominantes sont l’Iroko, le Samba, le Fraké, le Fromager pour la
partie forestière. Les roseaux et les rôniers pour la zone de savane.
Selon le Recensement Général de la Population et de
l’Habitat (RGPH 2014), la population de la région est estimée à 862 344
Habitants, dont 409 683 pour le département de Bouaflé, 238 015 pour
le département de Sinfra et 214 646 pour le département de Zuénoula. La densité
moyenne est de 94,57 habitants km2.
Plusieurs ethnies peuplent la région de la Marahoué. A côté
les autochtones Gouros (d’ailleurs majoritaires), Baoulés et Yowlê, l’on trouve
une forte communauté d’origine Burkinabé dans la région. En effet, la région
regorge de plusieurs villages de peuplement Burkinabé dû à la colonisation.
La région est composée de trois (03) départements :
– Bouaflé (chef-lieu est à 60 km de Yamoussoukro, la
capitale politique et administrative et à 310 km d’Abidjan, la capitale
économique) ;
– Zuénoula ;
– Sinfra.
Elle compte cinq (05) communes (Bouaflé ; Bonon ; Sinfra ;
Zuénoula ; Gohitafla) et 18 sous-préfectures (Bouaflé : 07 ; Sinfra : 04 ;
Zuénoula : 07).
Les potentialités économiques de la région sont :
Les ressources minières
Les villages de Zagouta, Zégata, Zougoussou, Angovia et
d’Alékran regorgent des potentialités aurifères. L’exploitation artisanale de
l’or est pratiquée tout le long du Bandama blanc dans la partie sud du
département de Bouaflé. L’exploitation moderne de l’or est assurée par deux
(02) sociétés dans le département de Bouaflé.
Agriculture et élevage
Les cultures de rente pratiquées sont le café, le cacao et
la canne à sucre. Le café et le cacao sont cultivés dans la partie sud de la
région et dans quelques forêts galeries du nord. La région de la Marahoué est
réputée pour la production des cultures vivrières. Plusieurs coopératives ont
été créées à cet effet. Les cultures vivrières pratiquées dans la localité sont
les suivantes : la banane plantain, l’igname, le maïs, le riz et le manioc (le
riz 53 320 tonnes par an, la banane 8 338 tonnes par an, le manioc 27 456
tonnes par an)[1].
A celles-ci s’ajoutent les maraîchères qui paraissent plus
rentables que les cultures de rente. L’élevage de poulets, de bovins et de
caprins se pratiquait déjà dans la région ; mais depuis l’installation de
l’usine Solibra, l’élevage des porcs s’est développé grâce aux résidus de maïs
utilisés pour la fabrication de la bière. La pêche se pratique principalement
sur le lac de Kossou et la Marahoué.
Industrie
Les activités industrielles dans la région de la Marahoué
sont marquées essentiellement par les secteurs de l’agro-alimentaire. On note
la présence de la Société de limonadéries et brasseries d’Afrique (SOLIBRA), la
Société africaine de cacao (SACO) et l’Unité agricole intégrée (UAI) de
SUCRIVOIRE de Zuénoula.
Le patrimoine culturel est riche. L’artisanat varié demeure
une activité secondaire dans la région de la Marahoué. Mais les produits sont
d’une qualité remarquable (masques, pagnes traditionnels, chaises
traditionnelles etc.).
Il est également à noter :
– l’existence de nombreuses opportunités touristiques
(sites, Parc National de la Marahoué d’environ 100 000 ha, les tisserands de
Bazré, pierres sacrées de Gohitafla, confluent de Bozi, volonté politique et
proximité des grands centres) ;
– l’existence de plusieurs rythmes musicaux, danses
traditionnelles et modes vestimentaires dans la région de la Marahoué (Cf.
Tableau 3,4 et 5) ;
– des activités culturelles : le Festival des arts et
cultures de la Marahoué (FACMA) etc.