La région du Bafing est située au nord-ouest de la Côte
d’Ivoire, entre les villes d’Odiénné au nord, Séguéla à l’est, Man au sud et la
Guinée à l’ouest. Elle est à 742 km d’Abidjan. Elle a un climat soudano-guinéen
; tropical humide à deux saisons : une saison pluvieuse (avril à octobre et une
saison sèche (novembre à mars).
La région est traversée par des cours d’eau et regorge de montagnes, plateaux, vallées et plaines. La végétation se compose d’une zone de transition à cheval sur la forêt et la savane. L’on y rencontre des forêts à la broussaille peu agressive dans les zones reculées de Booko, Ouaninou, Guinteguela et Koonan. L’addition de tous ces facteurs donne lieu à un écosystème varié et dense rendant possible les cultures de rente. La faune se compose de phacochères, d’antilopes, de singes, d’agoutis, etc. La pluviométrie annuelle avoisine 1.127 mm de pluie.
Sa population est estimée à 183 047 habitants (RGPH 2014).
Plusieurs peuplades issues du grand groupe Mandingue peuplent la région. Le
groupe autochtone est composé de Mahouka, Kla, Dan, Gbéka, Finan. À côté de ces
derniers en plus des allogènes Sénoufo, Yacouba, Baoulé, Koyaka, Odienneka
etc., la région du Bafing accueille également depuis bien longtemps des
populations de la sous-région.
Les Mauritaniens maintiennent des boutiques ; les Peulhs
d’origines guinéenne et malienne excellent dans l’élevage ; les Burkinabès font
la culture du cacao avec des allochtones du centre et de l’est du pays. Sur les
rives du fleuve Bagbè à Massédougou se trouvent les pêcheurs Bozo. La religion
principale est l’Islam. Les cérémonies traditionnelles majeures sont le
Lomba (Maouloud en pays Mahouka), la Fête de Génération et les cérémonies
initiatiques (les sorties de Masques).
La région du Bafing est composée de trois départements :
·
Touba ;
·
Koro ;
·
Ouaninou
La région compte 7 communes, 8 Sous-Préfectures et 316
villages. D’une superficie de 8 650 km², elle a pour chef-lieu Touba.
L’économie de la région du Bafing est essentiellement
agricole. La région est dominée par 2 types de cultures : les cultures de
rente et les cultures vivrières.
·
Cultures de rente : anacarde, palmier à
huile, hévéa, coton, canne à sucre, banane plantain, ananas, etc. Il faut
également noter que le binôme café/cacao, nouvelles trouvailles dans la région,
se pratique un peu partout dans les trois départements.
·
Cultures vivrières: riz fluvial et
irrigué, patate, arachide, igname, manioc, banane douce, sorgho, mil, pommes de
terre, haricot, soja, sésame, fonio, pomme de terre, etc. ;
·
fruits, plantes et légumes: orange,
mangue, citron, avocat, tomate, choux, oignon, salade, piment, tabac, etc.
A côté de l’agriculture, les populations pratiquent
l’élevage. Le commerce tourne autour des transactions de bovins (bœufs,
moutons, chèvres). La volaille se vend également sur les différents marchés,
tout comme les produits des différentes cultures agricoles citées ci-haut.
Non loin de la frontière guinéenne, des échanges ont lieu
entre la Guinée et la Côte d’Ivoire via les marchés locaux/communaux
frontaliers comme Soula, Saboudougou et Santa. Les marchandises sont constituées
de vivriers, friperies, vêtements, chaussures, les engins à deux roues.
La région dispose également de produits minéraliers tels que
le diamant, l’or, le fer, le manganèse, la bauxite. On note aussi le nickel et
le cuivre. Le sous-sol contient en outre du nickel exploité dans la
sous-préfecture de Foungbesso. La seule unité industrielle est
« Sucrivoire ».
Au niveau sanitaire, on note un Centre hospitalier régional
(CHR), un hôpital général, douze (12) dispensaires, une maternité et une PMI.
Eu égard à ce qui précède, la région a un besoin en réhabilitation et
renforcement du personnel soignant.
En ce qui concerne le divertissement, la région a 11 foyers de jeunes en état de délabrement, une piscine au Complexe de Borotou, deux (02) auberges vétustes, des airs de sport, des maquis et restaurants. On note également dix (10) réceptifs hôteliers de plus de 200 chambres et 16 sites touristiques attrayants. Faits notables, toutes les sous-préfectures sont électrifiées et couvertes par le réseau de télécommunication. Au niveau de l’hydraulique, on note dix (10) châteaux d’eau, cinquante (50) hydrauliques villageoises améliorées (HVA) et plusieurs pompes installées.