La région du Moronou[1] est au centre-est de la Côte d’Ivoire. Le Moronou est limité au nord par les départements de Bocanda et Daoukro, à l’est par celui d’Abengourou, au sud par ceux de Tiassalé, Agboville et Adzopé et à l’ouest par ceux de Dimbokro et de Toumodi.
Elle couvre une superficie de 6670 Km² avec une population
de 352 616 habitants (RGPH 2014). Depuis le début des indépendances, à l’instar
de l’ensemble du sud forestier de la Côte d’Ivoire, la région du Moronou a
bénéficié de nombreux équipements et infrastructures socio-économiques. Cette
zone pionnière des cultures agricoles de rente notamment du binôme café-cacao,
a entrainé une dynamique migratoire dans la région.
La population de la région du Moronou, cosmopolite est
composée de Akan, principalement les Agnis autochtones, de Krou, de Mandé du
sud, de Mandé du nord, de burkinabé, de maliens, de nigérians, etc. Les non
nationaux représentent plus d’un cinquième de la population régionale, soit
22,1 % de cette population[2].
L’armature urbaine de la région du Moronou met en évidence
un pôle majeur structurant, le département de Bongouanou et deux pôles
secondaires que sont les départements de M’Batto et de Arrah.
La région du Moronou a été créée par le décret n°2012-612 du
04 Juillet 2012 portant création de la région du Moronou avec pour chef-lieu
Bongouanou.
La région est composée de trois (03) départements :
– Arrah ;
– Bongouanou ;
– M’batto.
Ces trois départements sont composés de onze
sous-préfectures, cinq communes et 118 villages. Bongouanou en compte
quatre : Andé, Assie-Koumassi, Bongouanou et N’guessankro. Arrah compte
trois sous-préfectures : Arrah, Kotobi et Krebe. M’batto compte quatre sous-préfectures :
Anoumaba, Assahara, M’Batto et Tiémélékro.
Bongouanou, le chef-lieu de région abrite le siège du Conseil
régional et est situé à 210 Km d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne.
La région du Moronou est une zone à population
essentiellement rurale qui a pour activité principale l’agriculture. Ancienne
boucle du cacao, l’économie de la région repose principalement sur le binôme
café-cacao. A ces cultures, s’ajoutent les spéculations telles que l’hévéa et
le palmier à huile.
Située en zone forestière, on y cultive également l’igname,
la banane, l’arachide, le riz et les légumes pour lesquels Arrah demeure une
zone importante de production. Dans la région, il y a de nombreuses petites
unités de transformation de riz (micro-rizeries) qui assurent le décorticage et
la commercialisation du riz.
Quelques étangs piscicoles ont été réalisés dans la région
pour l’approvisionnement de la population en poisson. Le secteur est en train
de connaitre également un essor avec le projet Lizetta. Il faut également
mentionner l’exploitation intégrée d’une mine de bauxite associée à une usine
de calcination de ce minerai dans le département de Bongouanou (Moronou). Et
conformément au dit code, le projet Lizetta financera le développement de la
région à hauteur de 8 milliards de FCFA dans le cadre du Plan de développement
communautaire.