La région du Bélier, avec une superficie de 6 809 km², fait
partie intégrante du « V Baoulé ». Elle est limitée au nord, par la région du
Gbêkê, à l’est par les régions du N’zi et du Moronou, au sud par les régions de
l’Agnébi-Tiassa, à l’ouest par les régions de la Marahoué, du Gôh et le
District Autonome de Yamoussoukro. La population est de 346 768 habitants
(RGPH 2014).
La région présente un relief peu accidenté, avec quelques
plateaux (dont l’altitude moyenne varie entre 200 et 300 mètres) et des chaînes
de collines granitiques. La succession des hauts plateaux constitue une chaîne
de montagnes connue sous le nom de «Chaîne Baoulé».
Très propices à l’agriculture, les sols de la région sont de
trois (03) types à savoir :
·
les sols ferralitiques sur roche-mère
granitique en zone de forêt,
·
les sols argileux ou sablo-humifère ou
hydromorphe, près des cours d’eau, dans les bas-fonds et dans les zones près du
fleuve Bandama
· ainsi que les sols composés de roches basiques et des cuirasses en zone de savane avec des ressources minières, notamment l’or et le diamant.
La végétation de la région est composée de savane arborée,
de savane herbeuse et de forêts galeries (forêt galerie mésophile le long des
cours d’eau) caractéristique du «V Baoulé» (zone de transition entre la forêt
du sud et la savane du nord du pays). La région compte 10 forêts classées
d’environ 40.000 ha. On note par exemple Rumbo Boka, Mando, Bodio.
La savane occupe plus des 2/4 du territoire régional. On y
rencontre une kyrielle d’espèces végétales. Le réseau hydrographique de la
région du Bélier est partagé entre deux grands bassins versants : le bassin
versant du fleuve Bandama et celui du N’zi. Les rivières qui le composent ont
un régime irrégulier. Néanmoins, le lac Kossou et deux affluents du N’zi (Kan
et Praha) se distinguent par leur étendue.
Le climat est de type “Baouléen” ; il s’agit d’un
climat tropical humide de transition entre le climat équatorial humide à quatre
saisons (deux saisons sèches et deux saisons humides) du sud de la Côte
d’Ivoire et le climat tropical humide à deux saisons (une saison sèche et une
saison des pluies) qui prévaut dans le nord.
La pluviosité annuelle moyenne est de 1000
à 1400 mm, dont l’essentiel se répartit entre deux saisons des pluies
(d’avril à juin, ou grande saison des pluies, et de septembre à octobre, ou
petite saison des pluies) séparées par deux saisons sèches.
L’histoire du peuple de la région est intimement liée à
celle du grand groupe Akan dont l’origine remonte au Ghana actuel. Elle est
peuplée en majorité par des Baoulés (Warêbo ou Agoua, les faafouê, les Nzikpli,
les N’gban, les Saafouê, les Aïtou, les Nanafouê).
Zone cosmopolite, la région du Bélier accueille d’autres
groupes ethniques de la Côte d’Ivoire ainsi que les ressortissants des pays
voisins et d’ailleurs qui vivent dans une parfaite harmonie avec la population
autochtone.
La région du Bélier comprend quatre (04) départements :
·
Djékanou ;
·
Didiévi ;
·
Tiébissou ;
·
Toumodi (Chef-lieu).
La région a également quinze (15) sous-préfectures (Angoda,
Bonikro, Boli, Djékanou, Didiévi, Kokumbo, Kpouèbo, Lomokankro, Molonou,
Molonoublé, Toumodi, Tiébissou, Yakpabo sakassou, Tié-N’diékro et Raviart) et
six (06) communes (Djékanou, Didiévi, Kokumbo , Tiébissou, Tié-N’diékro et
Toumodi).
L’économie de la région du Bélier repose, pour l’essentiel,
sur l’agriculture. Celle-ci produit aussi bien des cultures industrielles que
des cultures vivrières. Au niveau des cultures industrielles, ce sont
essentiellement le binôme café-cacao, l’hévéa et l’anacarde. Quant aux cultures
vivrières, elles concernent l’igname, le manioc, le riz, le maïs, la banane
plantain, l’arachide et les cultures maraîchères.
Outre l’agriculture, l’élevage, le transport, le commerce et
l’artisanat occupent une place de plus en plus importante dans l’économie de la
région. L’industrie reste le maillon faible de la chaîne. La pêche qui reste
peu développée se pratique à Kokumbo sur le Bandama. Les potentialités
économiques sont énormes.
Toumodi, le chef-lieu, est facilement accessible, proche de
grands centres urbains et présente les caractéristiques suivantes: il est
traversé par l’autoroute Abidjan-Yamoussoukro et se situe à 198 km
d’Abidjan (capitale économique) ; à 30 km de Yamoussoukro (capitale
politique) ; à 40 km de Dimbokro, Chef-lieu de la Région du N’Zi (traversé
par la voie ferroviaire) ; et à 125 km de Gagnoa, Chef-lieu de la Région
du Gôh ;
Ce chef-lieu est favorable à l’implantation d’industries
pour satisfaire les besoins des populations de la capitale politique et de
celles des régions voisines qui ne cessent de croître (possibilité de création
de zones industrielles à Toumodi).
En outre, en terme de potentialités, la région est une zone
de transition, entre la forêt du sud et la savane du nord (une pluviométrie
moyenne comprise entre 1000 et 1200 mm, une température moyenne de 30°C, deux
saisons pluvieuses et deux saisons sèches) favorable à l’agriculture, à
l’élevage et à l’implantation d’industries agropastorales, notamment avec le
Projet de Pôle Agro-Industriel du Bélier (2PAI-BELIER).
Ce projet, financé par la Banque africaine de développement
(BAD), ambitionne de mettre en place le socle d’un pôle agro-industriel pour
transformer et moderniser l’agriculture dans la région du Bélier grâce à la
restauration et au développement du capital productif, la modernisation des
moyens de travail du sol et de communication (TIC) et la promotion du secteur privé
et de l’industrialisation.