La région du Bounkani est située au nord-est de la Côte d’Ivoire et elle fait frontière avec le Burkina Faso et le Ghana. Elle s’étend sur une superficie de 22 091 km² soit 6,9 % de la superficie nationale. Toutefois la moitié de sa superficie est occupée par le Parc national de la Comoé qui s’étend sur 11 090 km². Historiquement, le Royaume de Bouna est le premier royaume à être formé depuis le 16ème siècle dans les frontières de l’actuelle Côte d’Ivoire.
La région du Bounkani a une population estimée à 267 167
habitants (RGPH 2014). Elle se compose d’une dizaine de peuples dont les trois
grands groupes sont les Koulango, les Malinké et les Lobi.
C’est la plus vaste région du pays. Le Bounkani comprend les
départements de :
– Nassian ;
– Doropo ;
– Téhini ;
– Bouna (chef-lieu).
La région du Bounkani est une zone agro-pastorale.
L’agriculture bénéficie de terres arables, d’une pluviométrie certes
capricieuse, mais suffisante pour soutenir la production agricole. Les méthodes
culturales sont traditionnelles, extensives et à faible rendement à l’hectare.
De ce fait, c’est quasiment une agriculture d’autosubsistance qui est
pratiquée.
Grande productrice d’anarcade, la nature a également doté la
région du Bounkani (Bouna, Doropo, Nassian et Téhini) d’une plante : le
karité. La zone en regorge à profusion. Le beurre de karité est sollicité par
les industries de cosmétique et de l’agroalimentaire.
Quant à l’élevage, il occupe à plein temps environ 5 000
personnes dans le Bounkani. Pour promouvoir et soutenir le développement de
l’élevage dans la région, l’Etat a réalisé de gros investissements à travers
l’ex SODEPRA : quarante et un (41) barrages pastoraux, des marchés à bétail
(Doropo, Tougbo et Bouna) dotés de commodités techniques d’investigation et de
lutte contre les épizooties.
Après plus de trente (30) ans de fonctionnement, ces
investissements sont devenus obsolètes. Depuis la disparition de la SODEPRA,
les données sur la filière ne sont plus régulièrement collectées et les
statistiques sont peu fiables. La mise en place d’un système fiable
d’encadrement, de suivi sanitaire et de collecte de données par les agents sur
le terrain apparaît comme une nécessité pour une bonne connaissance de la
filière. Outre l’agriculture et l’élevage, des indices miniers, notamment l’or, ont été répertoriés et
appellent des prospections plus approfondies pour déterminer l’importance des
gisements.
La région a un lourd retard en infrastructures de base. Les
ratios au km2 et par nombre d’habitants, d’écoles, de
centres de santé, d’hydraulique rurale, sont parmi les plus bas de la Côte
d’Ivoire. Ce déficit affecte la qualité de vie des populations.
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Festival
du Bounkani, qui a lieu durant la première semaine
du mois de décembre à Bouna, 400 festivaliers et 35 troupes de danses s’y
regroupent habituellement.
Fêtes traditionnelles
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Fête de l’igname chez les Koulango« le
Dongbô diguê », dernière semaine du mois d’octobre à
Bouna, 10 troupes de danses,
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Kroubi(femmes et filles Malinké), trois jours avant le ramadan à
Bouna,
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Djôrô(rites d’initiation chez le peuple Lobi), chaque 7 ans, sur
les rives de la Volta noire,
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La fête du mil « le
Boroghor»